Gestion de l’offre
Au fil du temps, la gestion de l’offre a évolué pour devenir le système moderne actuel. Elle reflète les défis auxquels le secteur laitier canadien fait face aujourd’hui et s’adapte durablement aux réalités et aux tendances du marché. Dans une ère de mondialisation croissante, Agropur croit que la gestion de l’offre continue d’apporter les avantages suivants à la population canadienne :
- Un secteur efficace non subventionné par les contribuables canadiens – ce qui n’est pas le cas dans la plupart des autres pays ;
- Une vaste sélection de produits locaux de qualité à des prix équitables pour les consommateurs ;
- Une contribution au développement économique dans les régions rurales du Canada ;
- Un développement du secteur qui favorise les pratiques agricoles durables et la gestion responsable de l’environnement ;
- Une prévisibilité et une stabilité pour les agriculteurs et un marché équilibré pour les transformateurs et pour leurs employés.
Nous avons besoin de votre aide pour défendre la gestion de l’offre. Nous devons nous assurer qu’il n’aura aucun impact négatif sur le secteur laitier dû aux renégociations de l’Accord de libre-échange nord-américain.
Un pilier de croissance économique et d’emplois
Les fermes laitières canadiennes jouissent d’un environnement commercial stable, propice à des investissements à long terme. Cette dynamique permet de créer de bons emplois, qui stimulent le développement socioéconomique de régions rurales à travers le pays.
Le secteur laitier n’est pas seulement important pour les agriculteurs, leurs familles et les communautés locales qui en dépendent. Il est également crucial pour l’économie canadienne. L’industrie laitière est l’un des deux principaux secteurs agricoles dans sept des dix provinces canadiennes. Les secteurs sous gestion de l’offre, y compris celui du lait, fournissent l’infrastructure nécessaire au maintien d’une agriculture viable pour plusieurs secteurs agricoles, et ce, dans de nombreuses provinces.
La contribution du secteur laitier à l’économie canadienne
Source : EcoRessources 2015
Les menaces à la gestion de l’offre
La gestion de l’offre canadienne se voit régulièrement menacée par les demandes de nos principaux partenaires commerciaux. Divers pays d’Asie du Pacifique, d’Europe et les États-Unis, dont la plupart ont une industrie laitière subventionnée ou réglementée, réclament un plus large accès au marché canadien, ce qui a pour effet d’amoindrir les avantages qu’elle procure à l’ensemble de la population canadienne.
Les États-Unis ont entrepris de renégocier l’ALENA en mai 2017 et demandent l’abolition de la gestion de l’offre. Il s’agit d’une requête inacceptable. Dites-le à votre député !
Agropur croit plus que jamais en l’utilité du système de gestion de l’offre du Canada. La gestion de l’offre permet de répondre aux besoins des consommateurs ainsi qu’aux différents intervenants du secteur laitier partout au pays. Nous considérons qu’il est important pour la population canadienne de garder le plein contrôle des décisions politiques qui touchent son bien-être. D’ailleurs, en ce qui concerne la gestion de l’offre, 75 % des adultes interrogés en mai 2017 approuvaient ce système (Campaign Research, Three quarters approve of supply management, site web disponible ici; dernier accès en ligne en mars 2018), tandis qu’en avril 2017, 92 % ont exprimé leur satisfaction quant à la variété et à la qualité des produits laitiers disponibles au Canada et 77 % ont déclaré être satisfaits de la politique laitière canadienne (Abacus Data, Trade, Trump & Milk: How Canadians React To Tough Talk, site web disponible ici; dernier accès en ligne en mars 2018).
Le Canada ne doit, en aucun cas, céder aux pressions internationales et affaiblir son système de gestion de l’offre à la table des négociations. Le gouvernement fédéral doit tenir ses promesses en s’assurant qu’il n’aura aucun impact négatif sur le secteur laitier. Le bien-être de la population.
Comment aider?
Dans le cadre de la renégociation de l’ALENA, Washington exerce d’énormes pressions sur Ottawa pour que le Canada abandonne la gestion de l’offre. Il est donc primordial de rappeler aux politiciens fédéraux qu’il est nécessaire de conserver la gestion de l’offre dans sa forme actuelle et d’éviter un compromis de dernière minute qui viendrait affaiblir à nouveau le secteur agricole en entier.
Nous avons besoin de votre aide pour s’assurer que notre message soit entendu haut et fort par les décideurs d’Ottawa. Nous vous invitons donc à :
Agir
et utiliser l’outil courriel de ce site Web pour communiquer avec votre député fédéral afin de souligner l’importance de préserver la gestion de l’offre et ce que cela signifie pour vous en tant qu’électeur ou électrice.
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Politique de confidentialité
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Faites confiance aux experts
Dans les médias, divers intervenants débattent actuellement du bien-fondé de la gestion de l’offre – les partisans du système comme ses détracteurs. Les arguments avancés par ces derniers ne reposent cependant pas sur la réalité ou les faits.
Plusieurs experts de renommée mondiale ont exposé les conséquences négatives qui attendent la population canadienne si jamais la gestion de l’offre était démantelée au Canada.
Secteur laitier
En 2015, Agropur a chargé la firme Boston Consulting Group (BCG) de produire une étude sur les impacts de l’élimination de la gestion de l’offre au Canada. Selon BCG, le démantèlement de ce système :
- compromettrait la survie de 40 % à 50 % des exploitations laitières ;
- menacerait 24 000 emplois, dont nombre d’entre eux dans des régions éloignées où ils seraient difficilement remplacés ;
- provoquerait une baisse du PIB canadien de 2 à 3,5 milliards de dollars ;
- risquerait de délocaliser 40 % des activités de transformation vers des pays aux coûts moins élevés, principalement aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande et dans l’Union européenne, sans que les consommateurs canadiens ne puissent compter sur une baisse des prix ;
- augmenterait le déficit commercial du Canada pour la transformation alimentaire, déjà fortement déficitaire ; et
- exposerait des prêts bancaires de 6,7 milliards de dollars (2015) à un risque de non-remboursement.
L’étude du BCG est entièrement disponible ici.
La fin du mythe des prix
Il n’existe aucune preuve pour étayer le mythe selon lequel la gestion de l’offre occasionnerait une augmentation des prix pour les consommateurs canadiens. En fait, une récente comparaison des prix des produits laitiers de base au Canada et aux États-Unis indique tout le contraire. Selon les conclusions d’une étude menée par AC Nielsen, les consommateurs canadiens ont payé moins pour le beurre, le fromage et le yogourt en moyenne que leurs contreparties américaines au cours d’une période de 52 semaines se terminant le 27 mai 2017 (Les Producteurs laitiers du Canada, Mémoire sur la renégociation de l’ALÉNA, lien du site web disponible ici; dernier accès en ligne en mars 2018).
Le démantèlement de la gestion de l’offre ne mènerait pas nécessairement à une diminution des prix pour les consommateurs. Suite à la déréglementation de l’industrie laitière en Australie au début des années 2000, le prix à la consommation du fromage et du beurre a augmenté annuellement de 7 % et de 4 % respectivement entre 2004 et 2011 (ibid.).
Tableau 1. Prix à la consommation de certains produits laitiers
$CA/kg | Canada | États-Unis |
---|---|---|
Lait | 1.51 $/litre | $1.27/litre |
Lait (Sans STbr)* | 1.51 $ | 1.63 $ |
Beurre | 9.34 $ | 10.71 $ |
Cheddar | 13.90 $ | 14.87 $ |
Mozzarella | 13.65 $ | 14.38 $ |
Yogourt | 4.98 $ | 6.57 $ |
Source: Nielsen, 52 weeks ending May 27th, 2017. Exchange rate @ 1.32
*All Canadian milk is rBST-free
La Nouvelle-Zélande est un autre pays qui a déréglementé son industrie laitière, ce qui a nui à son environnement et au revenu des petites fermes familiales. De surcroît, cette déréglementation ne s’est pas traduite par une baisse des coûts pour les consommateurs de produits laitiers. Une comparaison des prix mondiaux effectuée par les Producteurs laitiers du Canada entre novembre 2015 et novembre 2016 a établi que, selon une moyenne pondérée, la population canadienne paie moins pour un litre de lait frais (approximativement 1,48 CAD) que la population néo-zélandaise (approximativement 1,68 CAD).
D’autres experts se sont également penchés sur les avantages de la gestion de l’offre sur le marché laitier pour les Canadiens et Canadiennes de tous les milieux. Vous pouvez cliquer sur les liens suivants afin d’accéder à leurs études ou articles d’opinion :
- Professeur Bruce Muirhead, Crying over Spilt Milk: The History of Dairy Supply Management and Its Role in Recent Trade Negotiations, CIGI Papers, No 30 – avril 2014; accessible ici.
- Professeur Muirhead, Critics of supply management are milking the argument, Macleans, 16 mai 2014; accessible ici.
- Professeur Muirhead, Canada’s supply management system is the envy of the world, iPolitics, 18 décembre 2015 (accès en mars 2018); accessible ici.
- Professeurs Daniel Mercier-Gouin et Maurice Doyon, La gestion de l’offre attaquée à coups de sophismes, LaPresse, 29 mai 2017; accessible ici.
- Export Action Global, Dairy Systems Around The World: Are Canadian Consumers and Farmers Better Off with the Canadian Model?, Avril 2018; accessible ici